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16 années de D35 Trophy: souvenirs et clés d'une success story

27 septembre, 2019

Les membres de l'équipe évoquent un souvenir issu de l'épopée D35, ainsi qu'un des facteurs clés de la réussite et de la longévité du D35 Trophy. Ernesto Bertarelli « J'ai beaucoup de souvenirs de ces 16 années de championnat mais si je dois en choisir un, je dirais notre 1ère victoire au Bol d'Or avec le D35 (en 2011) où on finit en match race contre Michel Desjoyeaux sur le bateau Foncia. C'était une grande course, incertaine jusqu'à la fin et on finit juste devant eux ! L'un des facteurs essentiels qui définit cette classe est l'amitié qui lie les propriétaires de ces bateaux. En parallèle, on a fait 16 saisons, les bateaux sont encore là, il n'y a pas eu de gros dégâts. En ce qui nous concerne, on n'a jamais chaviré ! Et on s'est beaucoup amusé. » Nils Frei « Je repense au Bol d'Or 2011 avec de supers conditions, vraiment un beau Bol avec une bataille du début à la fin avec une victoire pour nous. C'est un super souvenir. Le D35 est un bateau qui est capable de gagner le Bol d'Or et c'est important sur le lac. C'est aussi un bateau polyvalent qui va très bien dans le petit temps mais on a vu qu'il fonctionnait aussi très bien dans la brise. C'est un bateau sain et super agréable à naviguer. Pur plaisir à la barre, sensible aux écoutes, aux réglages, soit tous les ingrédients pour un bateau qui plait. Preuve en est, le championnat a duré 16 ans. » Nicolas Charbonnier « Mon premier souvenir remonte à la première fois où j'ai vu les bateaux. J'ai été ébloui par la simplicité et la beauté des D35 et leurs performances dans le petit temps, cela m'a vraiment bluffé. 2e super souvenir : quand on a gagné le Bol. Un beau Bol de Bise et une régate assez serrée avec Ladycat en 2017. Ce sont de jolis bateaux, supers simples, pas trop compliqués à naviguer. Ils ont des performances exceptionnelles dans le petit temps, il va nous manquer parfois ;-) » Yves Detrey « C'est marrant parce qu'en général ce n'est pas sur les Bols d'Or que j'ai mes meilleurs souvenirs en D35 mais je dois dire que le Bol d'Or 2017 reste un moment dont je me souviens car c'était un super Bol avec du vent, une eau fabuleuse, et en plus on a gagné. A la base, c'est un groupe de personnes qui a fait un bateau après avoir acquis de l'expérience sur d'autres bateaux. Avec tout le bagage qu'il y avait avant le D35, cela a permis de faire un super bateau, performant dans toutes les conditions, avec toutes les connaissances du lac réunies. Le D35 est un super bateau qui peut naviguer dans les petits airs et on a vu cette année pendant le Bol 2019 qu'il était aussi capable de tenir dans du très gros temps. Une belle réussite. » João Cabeçadas « Je me souviens de la décision de sortir des circuits le 41 pour partir sur la construction d'une flotte monotype, taillée pour le lac....le début d'une belle histoire ! Un des points qui a marché pour moi est la bonne entente entre les armateurs et les équipages pendant toutes ces années. » Arnaud Psarofaghis « Mon plus beau souvenir de D35 n'était pas avec Alinghi ! C'était avec Bryan lors du Bol d'Or 2012 que l'on gagne au retour dans le sud-ouest. On a eu une grosse avarie de grand-voile où l'on a arraché le rail du mât. On ne pouvait plus enlever le ris, la seule solution était de forcer. On a arraché la moitié de la grand-voile en haut mais on a réussi à la remonter tout en haut, finir et gagner le Bol d'Or. L'un des succès de cette classe ? Sa longévité. Elle a duré 16 ans. Tous les équipages ont eu le temps de progresser, s'entrainer, peaufiner sa monture. Il y a eu aussi beaucoup de mix dans les équipages donc cela a aidé à élever le niveau. C'est également un bateau qui a eu très peu d'avaries en 16 ans et c'est un bateau développé ici, pour le lac et les conditions assez légères que l'on a en moyenne. » David Niklès « Pour moi, c'est la construction des bateaux chez Décision l'hiver 2003-2004. C'était avec l'équipe qui avait participé à l'America's Cup donc nous étions tous très motivés. C'est un bon bateau. Je donne crédit à l'architecte, Sébastien Schmidt, qui a été assez visionnaire sur ce coup là et le groupe de propriétaires qui s'est mis autour d'une table et qui a décidé de lancer cette classe monotype. » Bryan Mettraux « Mes meilleurs souvenirs en D35 proviennent de toutes les fois où l'on a battu Alinghi quand je naviguais avec d'autres équipes ! Que cela soit avec Realteam en 2012 ou avec Team Tilt. Cela a toujours été un gros objectif de réussir à battre Alinghi. C'était l'adversaire à battre. Cette réussite vient du fait que le bateau a été dessiné pour le lac. Le D35 est parfaitement adapté aux conditions que l'on rencontre ici. Il y a également le niveau de la classe et les différents marins qui sont venus naviguer sur ce bateau qui ont fait perdurer le circuit. Je pense qu'il va nous manquer ;-) » Pierre-Yves Jorand « J'en ai beaucoup... Je me souviens de l'été 2003 quand une poignée de propriétaires se sont serrés la main sur un bout de nappe, ils ont décidé de partir ensemble sur une magnifique aventure en construisant ces D35. Le succès de cette classe peut s'expliquer par l'excellente entente entre les acteurs bien sûr, mais aussi par le fait d'évoluer sur une série strictement monotype où les hommes et les femmes font l'ultime différence et non pas le matériel. »

Oman Air un cran au-dessus, Alinghi 2e

4 août, 2019

132 embarcations réparties sur quatre zones de course, 26 nationalités et quelques 1500 régatiers se sont retrouvés à de Palma de Majorque pour la traditionnelle Copa del Rey, la 38e du nom. La 3e étape du circuit GC32 Racing Tour fait figure d'exception dans le calendrier annuel et rejoint 10 autres classes de bateaux pour une semaine de régate à l'organisation bien huilée. A son habitude, la baie de Palma a délivré de très belles conditions de navigation et les 20 manches au programme des GC32 ont pu être courues. Et cette fois-ci, c'est Oman Air qui fait preuve de régularité et d'une belle maîtrise du catamaran monotype volant. La bataille entre les deux leaders aura fait rage jusqu'au bout et mathématiquement, les jeux n'étaient pas faits jusqu'à la dernière manche ! Mais Oman tient bon et remporte les deux dernières du jour...au total les Omanais signent dix victoires de manche, Alinghi sept. Et cinq petits points séparent les deux rivaux après quatre jours de course en flotte...et quelques phases de match racing (les fans de nos stories Instagram sauront identifier les moments ;-). Yves Detrey, bowman : « C'était une belle dernière journée de course contre Oman Air. Ils essayaient de nous faire perdre du terrain quand ils étaient devant, et nous faisions de même quand on était en tête. Quant au résultat final, on ne peut que s'en vouloir de n'avoir pas très bien navigué les deux premiers jours. Dans une petite flotte, si tu veux gagner, il faut bien naviguer du début jusqu'à la fin. Oman Air l'a fait. Ils l'emportent, c'est mérité. Je pense qu'on ne peut pas toujours gagner quand on fait de la compétition. Mais il faut savoir rester à l'affut pour la prochaine épreuve et continuer d'apprendre. A Riva en septembre, pas question d'attaquer Oman dès le début. Nous allons naviguer sur nos modes, appliquer nos manœuvres et dérouler notre jeu comme nous avons su le faire au mondial et tout ira bien. » Pierre-Yves Jorand, directeur de l'équipe : « Oman Air a délivré un jeu très complet en performance, manœuvre, stratégie et aussi sur les départs tout au long de ces 20 courses aux conditions variées. De notre côté, nous avons navigué un petit cran en-dessous de notre niveau. On ne se cherche aucune excuse, ceci dit, nous avons un début de saison très chargé avec en point d'orgue le championnat du monde qui était un gros objectif de la saison. Je dirais aussi qu'arriver à Palma avec une flotte un peu plus réduite (6 bateaux au lieu de 10), pourrait enlever un petit piment supplémentaire et il n'en faut pas plus pour que le jeu se resserre. Effectivement, on a commis quelques petites erreurs de placement sur le 1er jour, on a été moins incisifs qu'Oman sur des moments clés comme les départs et on a eu du mal à trouver de la stabilité lors du 2e jour sur un plan d'eau clapoteux. On sait ce qu'il faut faire pour s'imposer sur une prochaine étape. On a des solutions. A nous de les appliquer et de délivrer un meilleur jeu sur quatre jours d'affilée." Est-il possible de gagner chaque régate ? « A haut niveau et dans les sports mécaniques, cela me paraît difficile. La voile est un sport mécanique et un sport d'équipe. Il faut de la performance individuelle, que chacun des équipiers soit à son meilleur niveau, et que la mayonnaise prenne, que tout le monde soit dans la même dynamique. Je pense qu'Oman a beaucoup travaillé après Lagos (NDLR : ils terminent 5e du mondial, une véritable contre performance). Ils se sont inspirés de nos manœuvres, ont étudié notre jeu et sont arrivés ici un clic meilleurs. Comme dans tout sport de haut niveau, un petit plus peut suffire à passer l'épaule. Mais attention, je ne vois pas de révolution à apporter d'ici au lac de Garde. Il nous faudra simplement réussir à aligner notre meilleur jeu comme on a su le faire sur cinq étapes l'année passée et comme à Lagos il y a un mois. » Après trois épreuves et suite à leur victoire, Oman Air fait une bonne opération et affiche cinq points au compteur du classement général de la saison, comme Alinghi. Serait-ce annonciateur d'autres séquences de match racing entre ces deux équipes sur les deux dernières étapes de la saison ?! Red Bull suit avec 12 points. Dès aujourd'hui et une fois le GC32 rangé dans son conteneur, l'équipe rejoint la Suisse pour aider à la préparation du tout premier TF35 fraîchement arrivé à la Société Nautique de Genève. Les premières navigations test sont attendues pour mi août. Suivra du 30 août au 1er septembre la 5e épreuve du D35 Trophy organisée par le Yacht Club de Genève. Cliquez ici pour le classement de cette 3e étape, après 20 courses. Pour en savoir plus gc32racingtour.com #gc32racingtour #GoAlinghiGo Crédit photos © Sailing Energy/GC32 Racing Tour

81e Bol d'Or : conditions dantesques et une 3e place au scratch

16 juin, 2019

57 nœuds affichés au compteur du bateau ! Non pas pour la vitesse de notre D35 mais pour la vitesse du vent qui a soufflé lors de l'orage traversé pendant ce 81e Bol d'Or. Nous avons d'ailleurs une pensée pour les concurrents ayant subi des avaries sur leurs montures, les équipes de sauvetage et les bénévoles engagés sur le terrain. Alors que le record de cette épreuve mythique reste établi à 5h01'50'' (Triga IV en 1994), le M1 Ladycat powered by Spindrift a su gérer le calme avant et après la tempête pour s'imposer au terme d'une course de 10 heures 36 minutes et 21 secondes rondement menée. Ylliam-Comptoir Immobilier, 1er D35, prend la 2e place au scratch en 10h39'38'', le D35 Alinghi complète le podium (10h42'35''). Nicolas Charbonnier, tacticien : « Cette année, je retiendrai par-dessus tout l'incroyable orage que nous avons du traverser. C'est une sacrée expérience, je n'avais jamais connu ça sur un bateau. On félicite Spindrift pour leur victoire et nous sommes quand même contents de faire un podium. » Arnaud Psarofaghis, régleur de GV : « Ce qui est marquant sur ces grandes courses, c'est que les régates sont encore plus serrées que sur les Grands Prix. Du début à la fin, on se bat pour chaque mètre, chaque place. Relativement à la longueur du parcours, on termine beaucoup plus proches les uns des autres qu'à l'arrivée d'une manche en Grand Prix, ce qui est étonnant après plus de 10h de course non stop. » Nils Frei, coach : « C'était super impressionnant de voir le lac transformé avec plus de 50 nœuds de vent. Des conditions rares, heureusement d'ailleurs. Il y avait des bateaux couchés partout, des fusées de détresse lancées. Ladycat a bien mené sa course et mérite la victoire mais nous sommes contents d'avoir globalement bien navigué. Le départ et le début de course étaient très bons. Puis les transitions de vent se sont enchaînées. Cela s'est compliqué à l'approche du Bouveret où c'était très calme, et donc plus aléatoire. Sur le retour vers Genève, nous avons plutôt bien négocié l'orage, même si le foc n'en est pas sorti indemne. On revient bien sur le leader qui avait 50 minutes d'avance sur nous au Bouveret, mais cela n'aura pas suffi. Signer un podium sur une longue course est toujours satisfaisant, même si on préfèrerait gagner ! » Après cette 4e étape du D35 Trophy 2019, Alinghi mène toujours la flotte au général provisoire, devançant Ylliam-Comptoir Immobilier et Zen Too. En D35, place au break estival en attendant la reprise fin août pour trois Grands Prix de fin de saison. D'ici là, l'équipe vous donne rendez-vous du 27 au 30 juin à Lagos (Portugal) pour l'un de ses objectifs majeurs : le championnat du monde de la série GC32. Cliquez ici pour tous les classements du 81e Bol d'Or Mirabaud.   Pour en savoir plus d35trophy.com // boldormirabaud.ch #GoAlinghiGo // #D35Trophy // #BOM19 Pour s'informer sur le dispositif de suivi des courses, la composition de l'équipe et le D35 Trophy en général, retrouvez le récap' événement en cliquant ici. Crédit photos © BOM2019 / Loris Von Siebenthal, Nicolas Jutzi, Anna Ricca, EP medias

55e Genève-Rolle-Genève : 5e D35 et 6e au général

8 juin, 2019

Grand ciel bleu, sud-ouest faiblissant et séchard naissant auront servi de cadre pour cette première des deux classiques lémaniques du D35 Trophy. Après quatre heures et neuf minutes de courses, Alinghi coupe la ligne d'arrivée en 6e position au scratch (5e D35) de la 55e édition de la Genève-Rolle-Genève. Les D35 Zen Too (3h57') et Eleven Sailing Team (4h03'), et le M1 Ladycat powered by Spindrift (4h04') montent sur les trois premières marches du podium de cette épreuve synonyme d'échauffement pour le Bol d'Or. Bryan Mettraux, régleur : « On a pris un bon départ dans du sud-ouest, qui a permis d'arriver un peu après Nyon, puis première transition où nous avons touché du vent du nord. Nous contournons la bouée de Rolle en 3e position. On a bien attaqué sur la descente mais c'était assez particulier. On descendait avec le nouveau vent, on buttait dans la molle, on redescendait avec le vent. A un moment il a fallu traverser le lac pour garder le vent et on n'a pas traversé exactement au bon moment. Il y a toujours une petite part de réussite dans ces courses. Zen too a su revenir sur la flotte avec le vent et traverser au bon moment, cela fait partie du jeu et ils ont bien joué. » A se demander si dans des conditions légères lors d'une grande course, il faudrait sagement patienter en arrière pour lancer l'assaut au moment propice ? Nils Frei, régleur : « On a un peu plus les cartes en main en général quand on est devant mais ce sont des courses où tout peut arriver, avec des retournements de situation et parfois la pression qui revient par derrière. Mais c'est assez dur à prévoir ! Je crois qu'on n'a pas envie de partir en se disant qu'on reste derrière et qu'on verra après. Surtout qu'il y a des courses qui se développent par l'avant et d'autres où cela revient par derrière. » Rendez-vous samedi 15 juin à 10h, vent ou pas, pour le départ du 81e Bol d'Or Mirabaud. Cliquez ici pour tous les classements de la Genève-Rolle-Genève.   Pour en savoir plus d35trophy.com // ycg.ch/geneve-rolle-geneve/ #GoAlinghiGo // #D35Trophy // #GRG2019 Pour s'informer sur le dispositif de suivi des courses, la composition de l'équipe et le D35 Trophy en général, retrouvez le récap' événement en cliquant ici. Crédit photos © EP medias